Oser se lancer dans le quotidien – Premier cours de Krav

Aujourd’hui un article un peu différent de d’habitude. Je vais commencer une série sur : Oser se lancer au quotidien. Car des occasions de se lancer et de se viander, on en a à la pelle dans la vie de tous les jours, ce serait dommage de les passer sous silence!
Pour le premier épisode, je vais te raconter mon cours épique de Krav hier soir. Un premier cours d’essai pour voir si ça me plait, sachant que j’ai déjà des bases de Boxe Thai (donc je sais que j’aime bien les sports de combat).
Mais alors…Je n’étais pas prête au combat avec moi-même.

 

 

On a tendance à oublier que le syndrome de l’imposteur ce n’est pas qu’au boulot. Le taf je suis bien habituée à me sentir mauvaise et pas à ma place. Donc pas tellement de soucis, je sais comment le gérer et avancer avec mes démons.
Mais ce syndrome peut se révéler dans beaucoup de domaines de vie. Et pas manqué, je me suis pris un rappel pleine tête.

 

Hier soir, j’avais décidé d’aller tester le Krav Maga, dans un club où mon compagnon boxe depuis un moment. Donc je savais que l’ambiance était cool, pas prise de tête, et que j’allais pas me faire démonter la tronche au premier cours. En plus j’ai des bases de boxe, je ne suis pas totalement novice. Tout pour me rassurer me diras-tu.
J’eu la bonne idée de demander comment se passait l’échauffement. Réponse : « course, pompe, abdos, burpees » (qui a inventé ce machin qui mélange squat sauté et pompe sérieux??!)
Coup d’angoisse : « je ne serais jamais capable de faire ça. »

[Note : il faut savoir que je déteste mon corps, que je suis en surpoids et que je considère avoir un physique de lâche. Voilà pour les préliminaires sur ma relation à mon corps]

 

Et là, mon esprit et mes émotions commencent clairement à partir en cacahuète.

Adieu esprit de réflexion, de nuances, de recul et calme olympien.
Bonjour le n’importe quoi, les scenarii catastrophes, et les émotions dans tous les sens.

 

En résumé ça donne : « je ne vais jamais être capable de faire ça, j’ai pas le physique pour ça, j’ai pas ma place là-bas, je vais être la risée du club (ben ouais, forcément le monde tourne autour de moi…égo quand tu nous tiens), je vais être ridicule etc. »
En terme d’émotions on était dans : grosse angoisse, honte (avant même d’être ridicule, pratique), tristesse de me rendre compte à quel point j’étais un navet.

 

Donc décision logique : je n’y vais pas.
Avoue qu’on le connait tous ce moment où ça part tellement en vrille que la meilleure solution c’est la fuite ou l’inaction, que ce soit pour un cours de sport ou du professionnel. C’est tellement apaisant quelque part de se dire : « non mais en fait je vais juste rester chez moi sur mon canapé posey, avec un bouquin ».

L’histoire aurait pu se terminer ici, avec une jolie phrase du genre : il faut accepter de ne pas pouvoir tout faire. Mais non. Pendant mes plaintes diverses et variées sur mes incompétences, mon compagnon m’a dit : « tu as le droit de ne pas te sentir légitimité à y aller, tu as le droit de flipper, tu as le droit ne pas y aller on s’en fout ».
Ah ben non, on s’en fout pas du tout !! J’ai un programme qui s’appelle Oser se Lancer, qui traite de légitimité, de courage, d’échecs… Si moi je n’ose pas aller à un simple cours d’essai, en quoi j’incarne ce que je dis?

 

Force et honneur, allons-y. Arrivés devant la salle je me suis tapée un bonne crise de larmes, tant qu’à faire d’être dans le drama. Avec montées d’angoisses et tout le tralala. Je sais que je peux toujours faire demi-tour, mais maintenant que je suis devant ce serait trop con. Alors j’ai fini par y aller, entrer dans la salle, attendre le cours en regardant un autre cours de Luta Livre. Me rassurer en me disant que quoi qu’il arrive, le Krav Maga sera moins physique que de se rouler au sol avec des mecs qui ressemblent à des briques.

 

Au final j’ai fait le cours, je ne suis pas décédée pendant l’échauffement, ni pendant le reste du cours. J’ai pris deux trois pains mais plutôt tranquilles. Et je suis ressortie ravie. Heureuse d’avoir tenté quelque chose de nouveau, d’y être allée même si j’avais peur.

 

 

 

Le lendemain, donc ce matin, les filles qui sont dans mon accompagnement se sont activées dans une discussion en ligne. Une nous a partagé sa peur d’envoyer les vidéos pour se faire superviser. Je leur ai parlé de mon angoisse d’hier soir, en leur disant que c’était normal d’avoir peur et de ne pas oser. Mais qu’on peut décider de changer les choses.
C’est suite à cela que je me suis dit que ça pourrait être intéressant de partager plus largement ma mini aventure d’hier. On flippe tous et toutes. Et c’est ok (phrase de thérapeute). Quel choix fait-on avec ça?

« Je peux accepter l’échec, tout le monde échoue dans quelque chose. Mais je ne peux pas accepter de ne pas essayer »

Michael Jordan

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